La nouvelle saison de l’Opéra
illustrée par Aurore de la Morinerie

Pour illustrer sa nouvelle saison, l’Opéra de Reims a fait appel aux talents d’Aurore de la Morinerie. Une artiste dont l’univers se situe entre abstraction, simplicité et élégance naturelle, et que nous avons le plaisir de vous faire découvrir dans ces pages.  

Aurore de la Morinerie est une artiste et illustratrice française qui vit et travaille à Paris. Elle débute la calligraphie et la peinture chinoise pendant ses études de stylisme à l’École supérieure des Arts appliqués Duperré. Un mariage des compétences qui lui vaut, dès le début des années 90, d’être reconnue en tant qu’illustratrice de mode. Elle collabore depuis lors avec des marques de renommée mondiale (Hermès, La Prairie, Cartier…) et contribue régulièrement au T Magazine du New York Times, aux numéros américain et britannique de Harper’s Bazaar, à AD Magazine, ELLE France, ainsi qu’au supplément hebdomadaire du Monde.

« Ce que j’aime dans le travail de commande c’est comprendre le désir d’un client, d’une marque, explique Aurore de la Morinerie. J’ai eu la chance de côtoyer le milieu de la mode qui est un monde très créatif et sans cesse en mouvement au fil des collections. […] et c’est vrai que la commande, quel que soit le domaine, induit un nouveau sujet, une nouvelle documentation et l’intention d’exprimer par le dessin une réponse courte et concise. »

Dans un foisonnement d’expérimentations de techniques comme le pinceau, le monotype ou la photographie, Aurore de la Morinerie utilise une palette très riche de matières, d’outils, de supports et de couleurs. « Aujourd’hui je suis en train d’évoluer, je réunis les thèmes que j’aime le plus dans une recherche d’abstraction personnelle, de mouvement et de simplicité. »

Fin mai, Aurore de la Morinerie a dévoilé un projet ne relevant pas de la commande mais d’une initiative personnelle : un ouvrage autour de la mer Méditerranée, qu’elle a proposé aux éditions Louis Vuitton pour intégrer leur collection de carnets d’illustrateurs « Travel Book » et dans lequel elle mène une véritable exploration artistique. Au fil des pages de ce carnet de dessins, elle guide le lecteur des abysses à la surface de l’eau, en lui faisant traverser toutes les tonalités de bleus. « Le fond des mers est un imaginaire collectif, il m’était possible d’explorer ce thème avec beaucoup de liberté. J’ai conçu la Méditerranée comme une destination en soi, un pays onirique et mystérieux, un élément empli d’être vivants et sans cesse en mouvement. Je voulais faire quelque chose de plus abstrait encore mais ce n’était pas le sujet, le Travel Book est un livre documenté. L’enjeu était donc de jouer avec mon goût pour l’abstraction et, par l’apparition d’un petit élément, d’une crevette ou d’un oiseau, donner leur consistance à ces panoramas abstraits. »

L’extrême finesse de son approche et sa capacité à réaliser d’un seul geste l’esquisse d’un personnage ou d’un mouvement ont inspiré l’Opéra de Reims, qui a souhaité initier avec elle une collaboration dans le cadre de sa nouvelle saison. Le travail d’Aurore de la Morinerie se dévoile ainsi sur les nouveaux supports de communication de l’Opéra (brochure, affiches, magazine…) et sur ses vitres.

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5 QUESTIONS À AURORE DE LA MORINERIE

POUVEZ-VOUS NOUS RACONTER VOTRE PROCESSUS CRÉATIF CONCERNANT VOTRE TRAVAIL POUR L’OPÉRA ?

J’ai pensé immédiatement au mouvement, à la circulation et l’énergie du corps humain sur une scène. Le format panoramique m’a permis d’exprimer un cheminement visuel. Mon choix a été d’exprimer par la couleur, la musique, par la calligraphie, l’énergie de la danse.

EN QUOI VOTRE PROPOSITION ARTISTIQUE RACONTE-T-ELLE VOTRE VISION DE L’OPÉRA ?

J’ai eu la chance d’aller très jeune souvent à l’opéra, et mon souvenir s’est attaché à certaines représentations que j’ai particulièrement aimées, comme Le Coq d’or de Rimski-Korsakov au théâtre du Châtelet dans le cadre d’une saison russe, dont les costumes et les couleurs exprimaient une joie profonde.

EST-CE UN ENJEU PARTICULIER DE CRÉER POUR UN LIEU DE SPECTACLE VIVANT ?

Oui bien sûr, l’image doit être forte dans l’esprit d’un public très varié. Les catalogues et autres supports doivent exprimer aussi bien la tradition que la modernité.

COMMENT TROUVER L’ÉQUILIBRE POUR RÉPONDRE À UNE COMMANDE TOUT EN CONSERVANT VOTRE PROPRE VISION ARTISTIQUE ?

C’est le propre de mon métier, de comprendre les enjeux et de synthétiser dans une abstraction élégante un sujet quel qu’il soit.

APRÈS CE TRÈS BEL OUVRAGE « TRAVEL BOOK MEDITERRANEAN SEA » PARU AUX ÉDITIONS LOUIS VUITTON, COMMENT VA SE DÉPLOYER VOTRE TRAVAIL PERSONNEL, PUREMENT ARTISTIQUE ?

Cette réalisation m’a donné envie de poursuivre mes recherches artistiques autour du bleu et du mouvement. Une exposition au Japon est en préparation pour la fin de cette année.

QUELS SONT VOS GOÛTS PERSONNELS EN MATIÈRE DE CULTURE ? VERS QUELLES DISCIPLINES CULTURELLES VOUS DIRIGEZ-VOUS PRIORITAIREMENT ?

La photographie, la peinture, la danse, la musique, le théâtre, l’opéra… toutes ces disciplines me passionnent. L’art du Japon, de la Chine, de la Corée, sont des sources d’inspiration que j’affectionne particulièrement depuis l’enfance.

 

auroredelamorinerie.com
instagram.com/auroredelamorinerie

 

Texte : Amélie Cabon
Images : Aurore de la Morinerie

 

 

 

 

 

 

 

 

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