Les Gâteaux du Prince Tan
Une pure gourmandise !
Il était une fois un conte musical et gourmand créé en 2015 à l’Opéra de Reims par la troupe de jeunes amateurs du Collectif Io qui avait si bien nourri l’imaginaire du public et repu de plaisir ses interprètes que leurs successeurs avaient eu envie de le jouer à leur tour…
Peau d’âne et son cake d’amour, Mary Poppins et son sirop magique, Hansel et Gretel dans la maison en sucre, les Trois Gourmands et leurs haricots… Ces personnages qui viennent de France, d’Angleterre, de Scandinavie ou d’Afrique, le Collectif Io les a extraits de leur conte d’origine pour les placer sur la route du Prince Tan, lui-même héritier de la mythologie vietnamienne. Sommé par son père, celui-ci s’est embarqué dans un tour du monde à la recherche des meilleurs gâteaux qui pourraient contenter les ancêtres et assurer le succès de la fête du Nouvel An.
Dans le temps présent
Emprunter à la tradition populaire ne signifie pas respecter les contes à la lettre. Dans Les Gâteaux du Prince Tan, le collectif s’est autorisé quelques caricatures et parodies pour mieux fondre ces références connues dans un nouveau récit. « Nous nous sommes un peu éloignés de la version créée en 2015. C’est la même musique, le même livret de Brigitte Macadré, mais avec une lecture plus moderne et un autre parti pris de mise en scène qui ancre les personnages dans le temps présent », commente Thomas Nguyen, fondateur du collectif. Un prologue introduit le récit : seul dans sa chambre, un petit garçon se met à rêver, tout se transforme autour de lui, il va vivre une aventure incroyable qui va l’emmener sur tous les continents. « Cette quête pour satisfaire les ancêtres est un prétexte pour déclencher ce processus de changement par l’imaginaire. » On peut aussi comprendre le spectacle comme l’histoire d’un enfant qui s’invente des histoires en lisant des livres ou en s’amusant avec ses jouets.
Quatre
« C’est ça la puissance des contes : le spectateur y voit ce qu’il a envie d’y voir. » Un spectateur qui est d’autant plus réceptif que tout flatte le goût, renvoie aux saveurs d’enfance. « Le côté gourmand est omniprésent dans les décors, les costumes », confirme Thomas. Les quatre gros gâteaux qui occupent la scène sont plus que de simples accessoires : ils ont donné à ce conte musical son orientation glucidique. Explication : « Ils existaient mais ne servaient pas. Dans une logique de réutilisation, nous avons pensé le spectacle à partir de ça, sur la thématique des contes gourmands. »
Pour la représentation proposée le vendredi 7 avril à l’Opéra de Reims, une nouvelle génération de jeunes s’est approprié le spectacle à la suite de celle qui l’avait créée en 2015. Ils sont une vingtaine, âgés de 11 à 17 ans, qui pratiquent le théâtre, le chant et la danse à Reims avec le Collectif Io, profitent des vacances scolaires pour répéter sur le plateau avec les décors, les lumières, le son. « Peu d’entre eux savent lire une partition. Ils travaillent de mémoire et à l’oreille. Ce qui leur donne une souplesse, une marge d’interprétation forte », apprécie Thomas Nguyen. Composée par lui, la musique des Gâteaux du Prince Tan est facile à écouter, un peu moins à chanter. « Je mets le cursus d’exigence là où je sens que je peux le mettre. Pour cette version, j’ai fait des arrangements un peu différents parce que je sens que ce groupe peut aller plus loin. » Même chose pour les chorégraphies. « Le résultat est bluffant ! »
collectif-io.fr
LES GÂTEAUX DU PRINCE TAN
SAMEDI 8 AVRIL À 18H30
ATELIER PARENTS-ENFANTS AUTOUR DE LA CUISINE ZERO-DECHET
Samedi 1er avril de 14h à 16h30 aux bons restes, 16 rue Pierre Maitre à Reims. Gratuit.
Texte : Catherine Rivière
Images : Black Ghost
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