QUAND LES TECHNICIENS ENTRENT EN SCÈNE

 Dans leur partie, ce sont aussi des artistes. Ils ne brillent pas sous les feux de la rampe, mais plutôt derrière, en coulisses, où ils « assurent » le spectacle. Place aux techniciens de L’Opéra.

Sans eux, pas de « magie du spectacle ». Le spectateur n’en a peut-être pas conscience lorsqu’il applaudit les artistes à la fin de la représentation. Pourtant, comme le souligne Sébastien Carlier, l’un des deux régisseurs généraux de L’Opéra de Reims, « il s’agit avant tout d’un travail d’équipe : le metteur en scène, le chef d’orchestre, les musiciens, les chanteurs… et les techniciens. »

L’équipe technique permanente de l’Opéra compte 6 personnes : 2 régisseurs lumière, 1 régisseur son et vidéo, 1 accessoiriste et 2 régisseurs généraux. Les intermittents apportent leur concours à l’occasion des spectacles.

Si l’on prend pour exemple l’opéra Carmen (deux représentations les 19 et 21 décembre), 2 électriciens, 2 accessoiristes et 10 machinistes (techniciens de « plateau » qui s’occupent des décors) viennent alors prêter main-forte. « Il s’agit de personnels qui connaissent bien la maison et travaillent régulièrement avec nous » explique Sébastien Carlier. On peut ajouter, quoique dans un rôle différent, les habilleuses et les maquilleuses/coiffeuses.

De 9h à 23h

Une dizaine de jours avant le spectacle est livré le décor, qu’il faut monter avec tout son éclairage. Ensuite deux ou trois matinées seront nécessaires pour effectuer les retouches techniques (peinture, petites réparations… ou modifications d’importance parfois) ; l’après-midi, les solistes répèteront ; le soir, s’y ajouteront les chœurs et les figurants. Du matin au soir, de 9h à 23h, tous les techniciens sont présents pour intervenir, adapter, modifier, selon les indications du metteur en scène. Ils seront en permanence « sur le pont » pendant tout le temps des répétitions qui se déroulent selon une chronologie précise, et ne concernent finalement pas que les seuls artistes, puisque les techniciens répètent eux aussi, durant de longues heures, tout ce qu’ils devront faire au cours de la représentation.

Trouver des solutions

« Avant le spectacle, le principal travail consiste à trouver des solutions aux problèmes qui se présentent » indique le régisseur général. Ainsi, pour Carmen, le décor est composé de 3 modules principaux sur roulettes (pour être déplacé aux changements de tableaux) pesant chacun 1,5 tonne. Mais il a été conçu pour une scène plate… quand celle de L’Opéra est inclinée à 4 % ! D’où l’impérieuse nécessité d’imaginer des moyens d’accroche pour éviter que les musiciens ne le reçoivent sur la tête ou le public sur les genoux – et sans que cela entrave sa manipulation…

Même s’ils ont une spécialité, tous les techniciens sont plus ou moins polyvalents et aptes à intervenir dans les différents corps de métier (peut-être pas sur la coiffure et le maquillage, quand même…) et si d’aventure survient un imprévu, ces professionnels aguerris – tous en liaison par ‘casque Intercom’ – font en sorte de le régler sans que le public s’en aperçoive. Comme l’assure Sébastien Carlier, « on se débrouille toujours pour que le spectacle continue ».

Texte : Jacques Rivière

Photos : Benoît Pelletier

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