Quel plaisir de retrouver François Dumont, pianiste français au toucher de magicien, dans une œuvre aussi virtuose que le Concerto pour piano et orchestre n°1 de Franz Liszt. Redoutable de difficulté, ce premier concerto, créé en 1855, exige de l’interprète de pouvoir être tour à tour brillant, puissant, poète et intime. Autant de qualités que possède le jeune trentenaire, lui qui très tôt s’est avéré être un musicien sans limites.

Il aura fallu 26 ans à Liszt pour composer cette œuvre, révolutionnaire par son caractère rhapsodique et ses variations sur un même thème. D’une durée relativement brève, la partition se divise en quatre mouvements enchaînés sans interruption où le piano s’érige en soliste héroïque et rivalise de virtuosité avec l’orchestre.

Après ce morceau d’anthologie du répertoire romantique, le concert se poursuivra avec la Huitième Symphonie de Dvořák. Écrites en 1889, ces pages représentent un tournant dans l’œuvre symphonique du compositeur tchèque. Jusqu’alors très influencé par Brahms, il semble dériver vers la musique à programme, suivant l’exemple de Liszt. Emplie de chants d’oiseaux, de fanfares et de marches, cette symphonie « Tchécoslovaque » fleure bon la campagne bohémienne et n’a pas son pareil pour mettre de bonne humeur !

PROGRAMME :

Richard Wagner Tristan und Isolde, Prélude & Liebestod
Franz Liszt Concerto piano n°1

Entracte

Antonín Dvořák Symphonie n°8